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L'échelle de glasgow : comprendre et utiliser cet outil d’évaluation neurologique

Dernière mise à jour : 24 oct.

Introduction

L’échelle de Glasgow, également appelée Glasgow Coma Scale (GCS), est un outil fondamental utilisé dans le domaine médical pour évaluer l'état de conscience d'un patient après une blessure à la tête ou lors d'une altération de l'état neurologique. Très répandue dans les services d'urgence, elle permet de mesurer rapidement la gravité des lésions cérébrales. Accessible, simple à utiliser et efficace, cette échelle est un élément clé dans la prise en charge des traumatismes crâniens. Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur cet outil.


 

Qu'est-ce que l'échelle de Glasgow ?

L’échelle de Glasgow a été développée en 1974 par des neurologues de l’hôpital de Glasgow en Écosse pour offrir une méthode standardisée d’évaluation des patients ayant subi un traumatisme crânien. Son objectif est de quantifier le niveau de conscience en évaluant trois réponses comportementales spécifiques : l’ouverture des yeux, la réponse verbale, et la réponse motrice. Ces critères sont notés indépendamment puis additionnés pour obtenir un score total.


 

Pourquoi l’échelle de Glasgow est-elle essentielle ?

L'évaluation rapide et précise du niveau de conscience d'un patient permet de déterminer la gravité de l'atteinte neurologique et d'orienter la prise en charge médicale. Elle aide également à suivre l’évolution de l’état de conscience d'un patient dans le temps. Le score obtenu peut influencer les décisions thérapeutiques, notamment en termes de surveillance intensive ou de neuro-imagerie.


 

Comment utiliser l'échelle de Glasgow ?

L’échelle de Glasgow se base sur trois types de réponses :


  1. Ouverture des yeux : Évaluer si et comment le patient ouvre les yeux.

    • 4 : Spontanée (le patient ouvre les yeux de lui-même).

    • 3 : À l’appel (le patient ouvre les yeux à la voix).

    • 2 : À la douleur (le patient ouvre les yeux en réponse à une stimulation douloureuse).

    • 1 : Pas de réponse (le patient n'ouvre pas les yeux même en réponse à une stimulation).


  2. Réponse verbale (Verbal Response) : Évaluer la capacité du patient à parler et à donner des réponses cohérentes.

    • 5 : Orientée (réponses correctes et appropriées).

    • 4 : Confuse (discours désorienté mais compréhensible).

    • 3 : Incohérente (mots incohérents, mais des mots discernables).

    • 2 : Incompréhensible (sons, grognements, pas de mots compréhensibles).

    • 1 : Nulle : Aucune réponse verbale.


  3. Réponse motrice (Motor Response) : Évaluer la réponse motrice du patient.

    • 6 : À la demande : obéit aux commandes.

    • 5 : Adaptée à la douleur : localise la douleur (mouvement dirigé vers la source de la douleur).

    • 4 : Rétraction à la douleur (retrait rapide suite à la stimulation douloureuse).

    • 3 : Décortication (flexion stéréotypée anormale en réponse à la douleur).

    • 2 : Décérébration (extension stéréotypée anormale en réponse à la douleur).

    • 1 : Nulle : aucune réponse motrice.


 

Interprétation du score de l'échelle de Glasgow

Le score total est obtenu en additionnant les résultats des trois réponses. Le score minimum est de 3 (pas de réponse), et le maximum est de 15 (état de conscience complet).


  • Score de 13 à 15 : Traumatisme crânien léger.

  • Score de 9 à 12 : Traumatisme crânien modéré.

  • Score de 3 à 8 : Traumatisme crânien sévère ou coma.


Un score inférieur à 8 est un signe d'alerte majeur, souvent synonyme de coma et nécessitant une attention médicale immédiate, souvent en réanimation.


 

Quand utiliser l'échelle de Glasgow ?

L’échelle de Glasgow est principalement utilisée dans les situations suivantes :


  • Traumatismes crâniens : Après un accident, une chute ou un choc à la tête.

  • Arrêt cardiaque : Pour évaluer l'état de conscience post-réanimation.

  • Intoxications : Lors d'une altération de la conscience liée à une intoxication médicamenteuse ou alcoolique.

  • Infections du système nerveux central : Dans des cas comme la méningite ou l'encéphalite.

  • Accidents vasculaires cérébraux (AVC) : Afin de suivre l'évolution de la conscience.


 

Les limites de l’échelle de Glasgow

Bien que très utile, l’échelle de Glasgow a ses limites. Par exemple, elle ne tient pas compte de la réactivité des pupilles, un élément clé pour évaluer certaines lésions cérébrales. De plus, chez les patients intubés ou sous sédation, la réponse verbale est difficile à évaluer, réduisant ainsi la précision globale du score.


 

Conclusion

L’échelle de Glasgow est un outil incontournable dans l'évaluation des traumatismes crâniens et des altérations de la conscience. Simple d’utilisation, elle fournit des informations cruciales sur l'état neurologique d'un patient et permet de déterminer les actions médicales à entreprendre en urgence. En complément d'un suivi par un professionnel de santé, cet outil permet un suivi rigoureux, en particulier lors d'une rééducation neurologique.


 

Cet article est une version extrêmement simplifiée, conçue pour rendre l'information accessible. Il n'entre pas dans les détails théoriques et peut comporter des erreurs de plus il ne constitue pas un diagnostic médical. Pour des questions précises n'hésitez pas à me contacter.




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