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Périostite : causes, traitement et rééducation complète

Dernière mise à jour : 21 oct.

Qu'est-ce qu'une Périostite ?

La périostite est une pathologie de surcharge caractérisée par une douleur localisée au niveau du tibia, souvent ressentie lors d'une activité sportive. Elle affecte le périoste, la membrane qui entoure l'os, en particulier le long du bord postéromédial du tibia. Cette douleur survient principalement lors d'exercices physiques, mais n'est pas liée à des fractures de fatigue ou à des causes ischémiques.


 

Symptômes de la périostite

  • Douleur après un entraînement intense : Se manifeste après une activité physique avec une charge importante.

  • Douleur bilatérale : Dans 50 % des cas, la douleur est ressentie des deux côtés (jambes droite et gauche).

  • Gonflement et œdème dur : Un gonflement peut apparaître dans certains cas.

  • Douleur mécanique : Elle apparaît lors d'efforts de plus en plus courts et persiste pendant plusieurs jours avant de s'atténuer avec le repos. Pas de douleur nocturne.

  • Évolution vers des complications : En l'absence de traitement, la périostite peut évoluer vers une nécrose du périoste ou une fracture de fatigue tibiale.


Les symptômes de la périostite se développent progressivement au fil du temps :


 

Facteurs de risque de la périostite

Les principaux facteurs favorisant l'apparition d'une périostite incluent :

  • Facteurs professionnels : station debout prolongée, changement de poste de travail, port de charges répétées, port de chaussures inadaptées, comme des chaussures de sécurité.


  • Facteurs sportifs : augmentation soudaine de l'intensité et/ou de la fréquence de l'entraînement, changement de type d'exercice, changement de sport, historique, surpoids, manque d'échauffement, surpoids, hygiène de vie inadéquate (sommeil, hydratation, nutrition).


 

Origine de la périostite

Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer la périostite :

  • Tractions musculaires : les muscles qui s'insèrent sur le périoste (comme le tibial postérieur, le soléaire ou le long fléchisseur du gros orteil) exercent des tractions sur celui-ci. Le site de la douleur est lié à ces insertions musculaires, ce qui implique le fait que les tractions exercées par ces différents muscles sur la région où ils s’insèrent provoquent les plaintes.

  • Contraintes osseuses répétées : elles provoquent des réactions périostées donnant lieu à un remaniement osseux. Les microtraumatismes répétés induisent une réaction inflammatoire pour cicatriser le périoste, semblable au mécanisme des fractures de fatigue. Quoiqu’il en soit, le mécanisme semble similaire à celui des fractures de fatigue.


Une étiologie combinant ces différentes hypothèses n’est pas à exclure.


 

Quels sont les tests qui peuvent confirmer le diagnostic de périostite ?

L'objectif principal est de confirmer le diagnostic de périostite et d'écarter toute hypothèse de fracture de fatigue, de tumeur osseuse ou de syndrome des loges. Cela se fait grâce au bilan avec son médecin ainsi que par l'imagerie : radiographie et scintigraphie.


Quelques tests sont possibles :

  • Test de saut unipodal (bipodal possible)

  • Mise en tension du jambier postérieur (flex plantaire + inversion) / fléchisseur commun

  • Palpation > 5cm zone antéro-interne


Lors de l’examen clinique, la palpation doit induire une douleur diffuse qui s’étend sur au moins cinq centimètres. Si, au contraire, cette douleur est plutôt localisée en un point précis, le diagnostic penchera en faveur d’une fracture de fatigue.


 

Traitement et rééducation de la périostite

La prise en charge de la périostite inclut :

  1. Repos relatif : éviter les activités douloureuses, tout en favorisant les exercices indolores. Éviter au maximum les activités déclenchant les douleurs

  2. Consultation podologique : pour adapter les contraintes mécaniques avec des orthèses plantaires, semelles orthopédiques ou chaussures appropriées.

  3. Réduction des contraintes mécaniques : un programme de remise en charge progressive est recommandé.

  4. Amélioration de l'hygiène de vie : perte de poids si nécessaire, hydratation adéquate et bonnes pratiques alimentaires.

  5. Glace : appliquer de la glace sur la zone douloureuse pendant 10 minutes, plusieurs fois par jour.

  6. Éviter les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) qui peuvent ralentir la cicatrisation.


 

Rééducation de la périostite

La rééducation est essentielle pour retrouver une mobilité et une force optimales. Voici les principales étapes :

  • Massages : auto-massage de la chaîne postérieure (triceps, tibial postérieur, soléaire, ischio-jambiers).

  • Étirements : des muscles tels que le soléaire, le jambier antérieur et postérieur, le fléchisseur de l’hallux, et le fléchisseur commun.

  • Renforcement musculaire : spécifique à la zone touchée, avec un accent particulier sur l'arche du pied, le soléaire et la chaîne postérieure.

  • Proprioception et contrôle moteur : travail dynamique pour améliorer la stabilité et la coordination.

  • Reprise progressive des activités sportives : sans douleur, avec un retour progressif aux mouvements et aux sauts.


 

Conclusion

La périostite est une pathologie courante chez les sportifs, mais avec un traitement adapté et une rééducation ciblée, il est possible de retrouver une activité physique normale. Sur superkiné.fr, nous vous accompagnons dans chaque étape de votre récupération grâce à des programmes personnalisés et un suivi à distance.


 

Cet article est une version extrêmement simplifiée de la pathologie, conçue pour rendre l'information accessible. Il n'entre pas dans les détails théoriques et peut comporter des erreurs de plus il ne constitue pas un diagnostic médical. Pour des questions précises n'hésitez pas à me contacter.



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