Introduction aux tests spécifiques du genou
Les tests spécifiques du genou sont essentiels pour diagnostiquer et évaluer les lésions des ligaments croisés, des ligaments latéraux, ainsi que des ménisques. Ces tests doivent toujours être effectués de manière bilatérale pour comparer les deux côtés et obtenir un diagnostic précis. Voici un aperçu des principaux tests utilisés en clinique pour les différentes structures du genou.
Tests du ligament croisé antérieur (LCA)
Le test de Lachman :
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L’examinateur réalise un mouvement de tiroir antérieur du tibia par rapport au fémur sur un genou légèrement fléchi à 20/30°. Il veillera au relâchement musculaire total de la part du patient. Un arrêt « mou » et la sensation que le tibia part vers l’avant peut indiquer une rupture du LCA. Lorsqu’il y a un blocage net, le LCA est encore inséré. Il ne présente pas de rupture.
Le test Jerktest :
Le sujet est en décubitus dorsal. Le thérapeute place le pied en rotation interne forcée. Cette main qui tient le pied ne bouge pas. L'autre main appuyée sur la face latérale du tibia fléchit le genou du sujet entre 70° et 90° et réalise simultanément une contrainte en valgus (appui sur la face externe et haute du tibia) L’apparition d’une subluxation du compartiment latéral du tibia entre 20° et 40° de flexion du genou met en évidence une lésion du LCA.
Tests du ligament croisé postérieur (LCP)
Le test du tiroir postérieur :
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Le sujet est en décubitus dorsal, genou fléchi à 90° et hanche à 45°. Le thérapeute immobilise le pied du sujet avec sa fesse ou sa cuisse. Il place ses mains sur les faces latérale et médiale de la partie proximale de la jambe avec ses pouces au niveau de l’interligne fémoro-tibial antérieur et ses doigts au niveau de la face postérieure du genou. Il imprime une poussée postérieure. Positif si tiroir postérieur.
L’effacement de la TTA :
Décubitus dorsal, hanches et genoux fléchis à 90°. Thérapeute face au patient. Disparition du relief de la TTA si atteinte du LCP.
Tests des ligaments latéraux
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Toujours utiliser des grands bras de leviers ! S'il y à une atteinte des ligaments latéraux le patient ressent aussi une douleur dans le genou et un sentiment d'instabilité.
Ligament latéral interne :
Laxité en valgus
Ligament latéral externe :
Laxité en varus
Tests des ménisques
Grinding test ou test d’Apley :
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On réalise une compression du tibia contre le fémur sur un sujet en décubitus ventral, le genou fléchi à 90°, en combinaison avec des mouvements de rotation interne et externe. Une douleur siégeant en médial lorsque l’on porte le pied en rotation externe oriente vers une lésion du ménisque médial et une douleur siégeant en latéral lorsque l’on porte le pied en rotation interne oriente vers une lésion latérale.
Test de Mac-Murray :
on empaume le talon d’une main et le genou de l’autre en maintenant un doigt sur l’interligne. On imprime des mouvements de flexion-extension associée à des mouvements de rotation. Le test est positif en cas de ressaut douloureux ± perceptible en regard de l’interligne.
Cri méniscal de Oudart :
le patient est en décubitus dorsal, le genou fléchi à 90°. L'examinateur dispose son index (ses deux pouces) sur l'interligne fémoro-tibial et demande au patient une extension progressive (ext activo-passive). Le test est positif lorsque le ménisque lésé touche l'index et provoque une douleur (souvent en fin d’extension).
Manoeuvre de Cabot :
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ce test examine le ménisque externe. Le patient est en décubitus dorsal le genou fléchi et le pied posé sur la face antérieure de la jambe opposée. L'examinateur a un doigt sur l'interligne externe. De l'autre main il empaume le pied du patient, le maintenant en rotation interne et imprimant une flexion du genou. Une douleur ressentie au niveau de l'interligne externe signe une lésion méniscale.
Signe de Judet-Généty :
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Le patient est en décubitus ventral, ses rotules reposant au bord de la table, ses jambes dans le vide. Si une douleur de l'interligne est ressentie avec sensation de résistance élastique lorsque l'examinateur imprime une poussée sur le talon, le ménisque est déchiré
Signe du glaçon :
Recherche d’un épanchement intra-articulaire, signe de lésion du genou. Le sujet est en décubitus dorsal. Le thérapeute comprime d’une main le cul-de-sac sous-quadricipital, et de l’autre presse verticalement le centre de la rotule. + si douleur et impression que la rotule "flotte"
Test du syndrome Fémoro-Pattelaire :
Signe du rabot :
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On chercher le signe du rabot rotulien, en faisant glisser la rotule contre la trochlée. Il existe un conflit perceptible, lors des altérations cartilagineuses (chondromalacie et arthrose). Le rabot n’est pas forcément toujours ni très douloureux.
Toucher rotulien :
Palpation des facettes rotuliennes médiale et latérale
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Signe de Zohlen :
Genou en extension complète, la rotule est maintenue fermement vers le bas tandis que l’on demande au patient de contracter le quadriceps = ascension forcée de la rotule. Le test est positif et signe une souffrance fémoro-patellaire en cas de douleur (d’ailleurs parfois très vive).
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Signe du Smilie :
On pousse le bord interne de la patella vers le dehors, tandis que l'on fléchit lentement le genou. A un faible angle de flexion survient une appréhension qui est un signe d’instabilité de la rotule.
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Test d'une tendinopathie rotulienne :
Triade douloureuse : à la palpation du tendon rotulien, à l’étirement et à la contraction du quadriceps.
Test du syndrome de la bandelette ilio-tibiale (syndrome de l'essuie-glace) :
Test de Noble :
On exerce une pression digitale au niveau du sommet du condyle externe, 2 à 3 cm au-
dessus de l'interligne articulaire lorsque le genou est fléchi à 90° : on effectue alors une extension passive du genou; une douleur vive apparaît à 30°, signant la positivité du test
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Test de Renne :
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Le test consiste à mettre le patient en appui monopodal (sur un pied), et à effectuer des mouvements du genou en flexion et extension aux alentours de la position douloureuse (30° de flexion)
Conclusion
Les tests spécifiques du genou permettent de diagnostiquer les pathologies ligamentaires, méniscales et rotuliennes avec précision. Une évaluation clinique rigoureuse est nécessaire pour déterminer la gravité des lésions et orienter le patient vers un traitement ou une rééducation adaptée. Sur superkiné.fr, nous proposons des programmes de suivi personnalisés pour accompagner les patients dans leur rééducation après des blessures du genou, avec un suivi régulier et des exercices adaptés pour favoriser une récupération complète.
Cet article est une version extrêmement simplifiée conçue pour rendre l'information accessible. Il n'entre pas dans les détails théoriques et peut comporter des erreurs de plus il ne constitue pas un diagnostic médical. Pour des questions précises n'hésitez pas à me contacter.
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